Auteur Sujet: Froh, histoires et légendes...  (Lu 9433 fois)

Froh

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Froh, histoires et légendes...
« le: 09 Fév 2006 17:29:07 »
Chapitre I : Une petite parmi les grands...

Le froid, un froid cinglant et mordant, que le vent conduisait à travers les arbres, gelant les plantes dans un monde sans rêve...

Et pourtant elle avançait, vêtue de tissu, abandonnée...
Elle avançait encore...

***

L'hiver était rude, la troupe de nomades avançait à travers la forêt et laissaient derrière eux les cadavres de leurs amis ainsi que ceux des bêtes qui les avaient attaqué.
Le chef fit signe à sa troupe de s'arreter un instant, nourrir les chevaux et accessoirement nourrir les hommes.
Certains chevaliers, rompus à la vie au grand air, se postèrent aux points clés permettant une vue optimale afin de parer à une quelconque attaque.
Des archers vinrent compléter la surveillance, leur vue perçante leur permettrait même d'attaquer d'éventuels ennemis avant que ceux ci ne voient la cime.
Il n'aimaient pas l'hiver. Non pas que le froid les gênaient... Non ils y étaient habitués...
Non pas par manque de nourriture, leur vie de nomade avait fait en sorte qu'il sache quand économiser et quand manger...
Non, ce paysage monotone effacant toute traces d'ennemi éventuel, ce terrain qui les ralentissait et qui rendait toute riposte difficile. Ca, c'etait énervant.
Le moindre bruit était une menace, et pourtant la forêt en était remplie.
Parmi les arbres morts s'entendaient parfois le cri d'autres bêtes sauvages, tels que ces loups étranges, qui semblaient avoir été rendus enragés par un maléfice. Sûrement ces sorciers qui n'avaient aucun courage, ceux qui refusaient de combattre par les armes, qui préféraient utiliser des stratagèmes ne faisant intervenir aucunement le talent ou l'entraînement.

Quelquefois les Tsuchis avaient envie de se poser, mais ce n'était que temporaire, l'appel de la terre, l'envie de combattre qui les fesaient frisonner au plus haut point reprenait le dessus.
Malgré le fait qu'ils soient considérés comme barbares, les Tsuchis avait un sens de l'honneur certain. Ils ne dédaignaient pas les faibles, ils les entraînaient. Jamais ils ne refusaient de relever un défi, fut-il impossible. La magie, ils ne la craignaient pas, mais ils ne l'aimaient simplement pas. Comme certains n'aiment pas le froid, d'autres n'aiment pas le vent, enfin les tsuchis n'aimaient pas la magie.

La pause semblait terminée, et le chef rappella tous les soldats postés alentours. Le chemin devenait plus sinueux, et le chef qui ouvrait la marche était d'autant plus exposé aux attaques...
Les hurlements de loup étaient plus proches et pourtant se turent peu à peu.
Se souvenant de l'attaque précédente, où les grognements semblaient de plus en plus enragés au fur et à mesure que les guerriers s'étaient approchés, le chef fit signe à ses hommes de ralentir.
Descendant de son cheval, son arme à la main, l'un des chevaliers les plus expérimentés de la troupe, partit en éclaireur.

Le sang, une odeur de sang, il avait appris à le reconnaître...
Des cadavres de personnes déchirées jonchaient le sol, mélangés à des cadavres de loup noircis par ce qui semblait être du feu.
"Hmm, voilà ce qui arrive lorsque l'on compte trop sur la magie".

S'approchant pour vérifier les possessions de ces personnes, il entendit un bruit sur son côté. Se retournant rapidement, il eut juste le temps de voir une paire de machoires s'élancer sur lui à grande vitesse.

Deux minutes plus tard résonna un grognement rauque.
C'etait le guerrier.

Trois loups... Trois pauvres loups...Il en fallait beaucoup plus pour le vaincre...

Remarquant des traces de pas autour de lui, il suivit le chemin jusqu'au cadavre de ce qui semblait être un enfant, pauvrement habillé.

Le cadavre se releva.
Visiblement, il avait conclu un peu trop vite quand au manque de vie de cette petite fille.
Couverte de sang, elle semblait perdue et s'approcha du guerrier énorme, lui tendant le bras.
Comment cette si petite personne avait pu résister aux attaques de ces loups. Qu'importe, le chevalier devait prendre une décision.
Il ne pouvait la laisser ici.

Ainsi Froh, fut-elle recueillie parmi les siens, les Tsuchis...












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