[Une lettre soigneusement cacheté, portant un sceau de forme héxagonale]
[L'enveloppe]
A Arktimus,
Conseilleger du roi Seizon,
Siegeant en Failariël.
[La lettre]
Cher Arktimus,
Je suis depuis quelques lunes dans de profonds souterrains, c'est pourquoi j'ai préféré vous faire parvenir mon message par une voie plus rapide qu'à l'habitude lorsque j'ai récemment été informé des évènements qui ont eu lieu et qui pourraient -à mon grand désespoir- prendre une tournure tragique...
Tout d'abord, permettez moi de vous signifier que nous ne sommes point sans mémoire : vous avez toujours été le fidèle allié du peuple et du royaume Seizon depuis le premier règne d'Arutha, nous aidant dans notre puissance comme dans notre difficulté.
Cela, nous ne l'oublierons pas, mais vous vous devez de comprendre que vous n'avez pas tous les droits et que votre notoriété reste discutable.
Je vous envoie en ces jours cette lettre en tant qu'ami, car je crains aujourd'hui pour vous, pour votre influence, votre réputation et même votre sécurité.
Vous avez il y a quelques temps en effet conclu un marché avec l'un des membres de ma confrérie mais il s'est produit un malentendu... Quelle que soit l'origine de l'incident, je ne tiens pas à m'y attarder mais il se trouve que celui-ci a fait beaucoup de mécontents -et le mot est faible- parmi mes confrères.
Le conseil de notre clan débat en ce moment même de vous, et je dois vous dire que vous êtes bien loin de faire l'unanimité, c'est à leur insu que je vous en préviens.
Quoi qu'il en soit, quelle qu'en soit la faute, rien n'est impossible ni irréparable ! Nous avions très précisément besoin du plan que nous vous avions demandé et certains semblent en faire cas, je suis cependant convaincu que vous pourrez trouver un arrangement, une solution à ce problème.
Cher ami, je vous souhaite bien de vous sortir de la malencontreuse situation dans laquelle vous êtes,
Frexnir,
Archer Seizon
PS : Je ne souhaite pas m'étendre sur le problème qui est intervenu avec mes compagnons, mais il me semble que de leur côté, l'urgence du besoin -que nous vous avions par ailleurs signal- a été notre faute : le plan a été appris sans qu'on se demande duquel il s'agissait.
