Auteur Sujet: Lilith  (Lu 13378 fois)

Lilith

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Lilith
« le: 01 Déc 2005 22:45:25 »
Les siècles se succèdent, pareils a eux même...

L'éternité est un châtiment, qui , toujours a attiré les hommes.
La quête de l'immortalité, voila bien longtemps que je l'ai accomplie... A quel prix...

Me voila condamnée a survivre, éternellement, parmi ceux qui me redoutent, et me chassent, porteurs de la même folie, qui a fait ce que je suis...
Aujourd'hui oubliée, je demeure fidèle a moi même...
Faire payer cette humanité qui m'a modelé, en ce que je suis...
Un monstre empli de haine, et assoiffé de sang...
Lilith mon nom somme comme une damnation, pour tout ceux qui se sont dressés sur mon chemin...
Peu m'ont échappés, mais la peur se lit sur le visage, lorsque mon nom viens a être prononcé...
Depuis mon ascension, au rang de Vampire, la mort est mon quotidien.
Je renais, telle le phénix, a chaque fois que l'on attente a ma vie...
Sujet d'expérience, mes persécuteurs furent les premiers a périr...
Même si je le doit le fait d'exister encore, d'être plus forte et rapide qu'avant, cela ne justifie pas les 3 ans qu'ils m'ont fait endurer, entre vie et mort.
Leur mort fut une trop douce délivrance...
J'ai oublié depuis longtemps l'amour, et la paix des hommes...
A quoi bon aimer quelqu'un, qui subira les assauts du temps, et dont le liquide vital vous est si désirable?
Depuis longtemps, le soleil m'est supportable, l'agent, et l'eau sacrée me sont toujours létale, mais pas fatal...
Mon existence est sans fin, et seule la destruction entretiens mon esprit.
ac in hora sine mora corde pulsum tangite, quod per sortem sternit fortem, mecum omnes plangite !

Lilith

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Lilith
« Réponse #1 le: 28 Déc 2005 18:17:48 »
Ce monde...

Il a changé, tout comme moi...

Je peine a retrouver mes marques. Ma vengenca attendra...

Et ce vent glacial, qui ne cesse de souffler... La mort est toujours dans mon sillage... Mais le froid me fait perdre raison...
Je m'égarre. L'autre moi cherche a reprendre sa place...
Des créatures patissent de ce combat contre moi mème...

Ma rage passée, je me rends compte, que ma constitution ne me permettra pas d'encaisser beaucoup plus, il va falloir songer a me préserver...

Ce monde gelé, j'y suis déja venue...
Non, pas moi, l'autre moi...
Quand cessera ce dilemne? L'autre n'est plus, et je suis moi...
Je sens des embruns glacés...
La mer, proche? La raison me fait défaut, ma vision se trouble, le froid m'engourdie...

Ce froid me rapproche de la mort, elle me siffle a l'oreille : "tu n'échappera pas a ton destin...".
Balivernes... Je suis libre...

Je peine a avancer dans cette maudite neige, quand cessera cette blancheur immaculée? J'appercoit alors une forme sombre, torturée a l'horizon. De la fumée... De la vie...
Mes forces m'abandonnent. Non, pas maintenant...
Je sombre dans cette matière blanchatre qui mécoeure, et qui absorbe ma chaleur vitale. L'obscurité se fait...
Le souffle de la mort s'insinue en moi... Encore une fois...
ac in hora sine mora corde pulsum tangite, quod per sortem sternit fortem, mecum omnes plangite !

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Lilith
« Réponse #2 le: 26 Mai 2007 14:37:31 »
Le temps est venu...

La neige continue a doucement chuter, dans ce ciel gris sans vent.

Lilith gravit sa dernière pente, plante son baton dans le sol d'un geste ample, et s'agenouille sur une roche surplombant la vallée.

"Mon temps est révolu..."

Le ciel grisatre est perturbé par quelques discrètes brises, emportant quelques legers flocons. Lilith sort alors de sa robe un etuit noir, sertit d'ivoire. Elle extrait lentement la lame argentée , finement ciselée dans ce materiau si pur.
Elle posa a sa gauche l'etuit et la lame, qui s'enfoncérent dans la fine couche de neige.

De sa manche, elle extraya une petite bouteille vieillie, au contenu obscur, quelle posa devant elle.
Lilith contempla une dernière fois la vallée sans trace de vie, seul le blanc immaculé remplissait sa vue.
2 flocons vinrent s'ecraser sur la lame sortie de son ecrin, et fondirent rapidement.

Elle se saisis alors de la bouteillle, et arracha le bouchon, avant d'avaler d'un trait sec son contenu. Elle se saisis alors rapidement de la lame, et l'enfonca d'un geste vif. Elle fit une première entaille verticale, rapidement suivie d'une seconde horizontale. De la plaie a 2 axes, jaillit son sang, pendant qu'elle vacillait en avant.

Elle prononca alors de sa bouche, ou s'echappais un dernier filet de sang "Enfin..."

Sa peau alors blanche, commencit a perdre son teint, pour se ternir et se fripper. Une légère fumée s'echappa de la cape qui s'applatissait au sol pour finalement le rejoindre.

La neige inlassablement chutais, et finit par recouvir l'etoffe gisant sur la roche.
Le paysage retrouvait son uniformitée d'origine.
ac in hora sine mora corde pulsum tangite, quod per sortem sternit fortem, mecum omnes plangite !