L'archère était restée impassible pendant toute la discussion, même quand son roi et ami avait sorti son épée pour pourfendre l'étranger. Les pierres avaient suscité son intérêt, mais la façon de les obtenir venait à l'encontre de ses principes. Assassiner le roi Tsuchi, pourquoi pas pour un Mizu? ce serait à la rigueur acceptable... Et encore, c'était assez immoral, il n'y avait pas de provocation de sa part, aller le chercher ainsi pour l'abattre à l'instant où il se trouverait en position de faiblesse, ça n'avait rien d'honorable, de glorieux, ni de méritoire. Le roi Seizon, quant à lui, était un ancien compagnon d'aventures, et l'idée même de trahir ainsi une ancienne amitié lui était insupportable. Quand au souverain Reikon, c'était un proche de Mister Horobi, et un mage respecté, alors lever la main sur un soigneur, en dehors de tout contexte de guerre, celà encore elle ne pourrait s'y résoudre.
Ne tenant plus devant les propos de l'étranger, elle sorti son arc et le banda, pointant un point faible de l'armure.
Seules, des personnes cupides, vénales au point de vouloir abattre n'importe qui pour le gain de simples pierres de vie pourraient vouloir participer à ce jeu de mort...
La même cupidité a entrainé l'apparition d'un démon et de ses innombrables minions, j'espère que celà aura servi de leçon à tous et que chacun saura se montrer plus prudent à l'avenir. Qu'est-ce qui nous dit que votre "jeu" ne vas pas attirer sur nous les foudres des Dieux? quelles garanties nous offrez-vous? Aucunes, vous qui ne parlez ni pour les Dieux, ni ne nous laissez à penser que vous n'allez pas disparaître une fois que vous vous serez assez amusé de nous voir nous déchirer...
Et visiblement les personnes assemblées ici ne sont pas majoritairement du genre à se "prostituer" pour vos pierres de vie. Retirez-vous donc et ne reparaissez plus. On ne veut pas de vous, ni de vos pierres, pas à ce prix!
Celà prendra sans doute du temps avant que nous n'ayons à notre disposition des pierres de cette puissance, mais ça finira pas arriver, nous n'avons pas besoin des vôtres. Partez!
Et sur cette injonction elle lâcha son trait sur l'étranger, espérant qu'il disparaisse pour ne plus jamais revenir...