Chapitre 1 : L'apprenti
1. Premiers pas
___C'est dans les environs de l'opulente capitale seizon que Caranud affronta son premier ennemi. Quelques passes d'armes, des esquives ratées des puissantes attaques d'un djinn, le combat se présentait mal pour le jeune mage. Il avait beau tenter de canaliser son énergie comme l'avait appris ses maîtres, il avait raté sa première attaque et les suivantes lui lancaient un gout amer dans la bouche : le djinn répliquait avec d'autres plus puissantes et Caranud n'avait aucun moyen de juger de la fatigue de son adversaire. Réussirait-il à s'en sortir courageusement ?
___Pourtant il avait fait de son mieux pour suivre et appliquer les cours de ses maîtres dans l'Académie qui formait les mages dans le territoire Seizon. A l'age de 13 ans, à la découverte du potentiel magique qui se manifestait chez lui, ses parents l'avaient envoyé dans la jeune académie de magie s'étant formé. Sa mère, libraire érudit de bonne réputation, lui ayant offert à disposition toute la masse de savoir qu'il pouvait désirer et lui ayant communiqué sa soif de connaissance, lui de bon secours lors de l'entrée à l'Académie puisqu'il put dans les premiers temps accéder à des livres de connaissance générale comme solution de deoirs que les professeurs lui soumettaient. Néanmoins, après la première année d'étude, les études devinrent plus concret, quittant le champ de l'érudition pour l'analyse de la magie. Il emmenagea à la Tour, un batiment servant au troisième étage de dortoir pour apprenti magiciens, et se lança pleinement dans les études. Il y apprit quelques notions de base sur la magie, la différence entre magie offensive et magie défensive, et apprit en troisième année à manipuler l'énergie ambiente pour la condenser sous forme d'un éclair frappant une cible. L'exercice était assez complexe et Caranud n'y arrivait que difficilement. Le fait qu'il était loin d'être le seul le consolait, mais il enrageait de ne pas réussir à maîtriser entiérement le pouvoir qu'il sentait en lui. Lors de cette année, le jeune Seizon s'entraina également dans l'Arène, un lieu où les mages étudiants de tout niveaux pouvaient se mesurer, organisé uniquement par les règles institué par les premiers mages de l'Académie ... Caranud y fit ses preuves et montra que s'il n'était pas le plus doué, il apprenait vite. En effet, si ses premiers combats furent incontestablement des échecs cuisants, ses opposants possédant plus de hargne et de ruse (sans doute des restes de leurs débuts dans les rues à se chamailler), il essayait de comprendre ses erreurs et tentait de les réduire ou les exploiter. Après deux mois d'arène, il devint un combattant dans la norme. Il ne réussissait toujours pas à manier parfaitement l'énergie sous forme de projectile, mais tout du moins se débrouillait-il plutôt correctement. Parallélement, ses études se déroulaient tout aussi bien : il avait à coeur d'apprendre la théorie de la magie et les connaissances qu'un mage se doit de posséder. Au début de sa deuxième année, il profita d'un moment libre pour explorer les alentours de Sistearth, et c'est ainsi qu'il se retrouva à attaquer un djinn, pour se prouver qu'il était capable de maitriser sa magie. Mais tout ne se passait pas aussi bien que prévu...
___Sa dernière passe d'arme épuisa Caranud, qui ne put esquiver correctement l'attaque du fantôme. Il était maintenant trop affaibli pour se battre encore : une attaque supplémentaire l'acheverait. Songeant à battre retraite, il vit deux Seizon fondre sur son adversaire : un archer et un guerrier, venus a priori également pour tester et améliorer leurs capacités de combat. Ils achevèrent le djinn, sans un regard pour le mage. Caranud repartit le coeur amer vers la cité : il n'était pas encore près pour voyager à travers Sistearth. Le voyage fut d'autant plus long que le jeune homme ruminait de sombres pensées sur son incapacité à manier pleinement l'énergie magique. Il traversa la fière capitale, pour se rendre aux infirmeries du chateau. On le soigna sans lui poser de question, ce qu'il apprécia pleinement. Tandis qu'il se reposait, Aldo, le responsable de l'infirmerie, vint le voir, et tout en le dévisageant, lui lança :
" Tu as été salement touché, gamin. Comme tu m'as l'air d'un mage, je pourrais peut-être t'enseigner un petit truc pour soigner.
Mais je manque de temps et j'ai besoin d'ingrédients pour une de mes potions. Débrouille toi pour me les ramener, le guide te dira de quoi il s'agit, maintenant sors d'ici, j'ai du travail ! "
___Caranud se remit sur pied tandis qu'Aldo s'éloignait. Il ne rechignait pas devant un peu d'animation, et puis si cela pouvait lui apporter un peu de connaissance... Il décida néanmois de passer à la maison pour récuppérer deux trois affaires pendant qu'il était de sortie et fit un tour à la Taverne de la Licorne Blanche en passant par le portail de la rue Bois-vert. Il y ft la rencontre d'une mage mizu cherchant son amant, et entendit des rumeurs sur le roi Tsuchi. Après cet interlude, il se dirigea vers Dame Riberia , la guide du peuple Seizon. Il la vit bientôt. Elle lui fit un signe de tête, le reconnaissant, puis lorsqu'il lui parla de la demande d'Aldo, elle lui dit :
- " Alors, c'est Aldo qui t'envoie ? Encore son histoire de potion ? A croire qu'il veut tester tous les nouveaux mages motivés ! Ce que tu cherches est un morceau de Djinn sacré : un linge béni . Tu en trouveras non loin de la ville ! Bonne chance ! "
Lorsqu'il sortit de la maison de Dame Riberia, l'apprenti mage eut une drôle de sensation. En levant les yeux, il vit une silhouette sombre se détachant des nuages et se dirigeant vers lui.C'est un corbeau. Un bandeau violet est noué à son cou et un message est attaché à sa patte:
"J'ai apprécié votre intervention dans la taverne au cours du débat 'politique' houleux des barbares rouges.Jsouhaite me noué avec ceux dont la personnalité respire la noblesse aussi en gage de bonne volonté je vous invite à contacter ma femme bibinounours si vous avez besoin de breuvages régénérants pour finir la quete que vous avez du déjà entreprendre.Dites lui que Sethitus vous recommande.
Pour le royaume."
Pendant que Caranud lisait les derniers mots, le message se liquéfie et coule entre ses doigts. Au sol il ne reste qu'une flaque d'eau. Une bien étrange manière de s'annoncer, mais le message fit plaisir au jeune mage. Peut-être la personne indiquée pourrait l'aider dans sa quête... Rempli de ces pensées, Caranud erra dans la ville, s'arretant plusieurs fois pour demander de l'aide pour sa recherche.
___La mission dont l'avait chargé Aldo se révélait plus difficile que prévu. Vu son état de santé et ses compétences martialles, il était hors de question pour Caranud de s'élancer à l'assaut d'un djinn. D'un autre côté, il se rendit rapidement compte que l'objet était aussi, voire plus difficile à obtenir par les autres : maléfice ou directive d'Aldo pour le tester, en tout cas il était impossible aux personnes que Caranud croisait de lui donner ou d'abandonner l'objet, il restait étrangement attaché à la personne qui l'avait ramassé. Deux personnes l'aidèrent toutefois particulièrement dans cette quête : Shamarina la dame archère et son époux Badrogh le guerrier. La première l'envoya près du second pour sa recherche du vêtement beni et celui-ci lui indiqua qu'il avait vu un tel objet trainant non loin. Après avoir remercié chaleureusement les deux personnages pour leur aide précieuse et avoir pris des notes pour une carte qu'il préparait, Caranud se dirigea vers la guide pour ramener l'ingrédient. Lorsqu'elle l'apperçut, elle fut ravie et l'envoya ramener l'objet à Aldo. Pensant enfin pouvoir profité de l'enseignement du maître des infirmiers, le jeune seizon se rendit au lieu où il l'avait apperçu la première fois. Le responsable de l'infirmerie n'était pas trop occupé pour une fois, prit l'ingrédient que Caranud lui apportait et revint après quelques minutes, une potion en main.
- "Va la vendre pour moi et ramène-moi mon argent, alors tu auras ton enseignement."
___L'apprenti mage accepta, se rendit en ville pour voir l'apothicaire et lui montra la potion. Isabault sembla réelement ravi de l'arrivée de cette potion puisqu'il lui donna 50 GP à ramener à Aldo. Le coeur léger, Caranud se dirigea vers l'infirmerie, mais à son retour le lieu était quasiment désert, en tout cas il n'y a aucune présence du responsable. Embarassé, Caranud attendit devant la porte, pendant qu'un flot de blessé et d'infirmier défilait devant lui. Après un instant, il décida de retourner à la taverne.