Auteur Sujet: [RP] La légende des trois rois  (Lu 3022 fois)

Skarsnick

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[RP] La légende des trois rois
« le: 01 Déc 2006 01:09:42 »
La légende des Trois Rois
Extrait du carnet de note de Tarphois
 
Il y a un peu plus de 10 000 ans, le monde vivait des heures sombres.
Plusieurs guerres de la magie avaient progressivement banni la vie de la surface de Sistearth.
 
Les quatre rois de l'époque n'étaient que des petits roitelets peu avisés qui s'étaient enrichis durant la guerre, pillant l'or et les bibliothèques ennemies.
Chacun gonflé d'orgueil et de puissance avait décidé de se faire assembler une pièce d'équipement qui le rendrait invincible sur le champ de bataille.
Le roi Mizu possédait un casque qui lui rendait la vie indéfiniment,
le roi Tsuchi possédait des bottes lui permettant de courrir plus vite que ses cavaliers,
le roi Seizon arborait à sa ceinture un sabre d'une si grande qualité que ceux qui le voyaient dans la mêlée juraient voir du feu et des étoiles l'entourer constamment,
et enfin le roi Reikon gardait farouchement le sceptre du roi sorcier, aux effets réputés destructeurs, mais que personne n'avait encore jamais vu à l'oeuvre.
 
Les rivalités allèrent ensuite bon train entre les quatre fanfarrons, jusqu'à ce qu'un mal comme jamais Sistearth n'en avait connu fasse son apparition.
Cette calamité à propos de laquelle nous n'avons toujours aucun détail, effraya les roitelets qui abandonnèrent rapidement la guerre et cherchèrent un moyen de fuir le plus loin possible du danger.
 
Dans leur folie, les rois embrasèrent leurs châteaux, incendiairent leurs forêts, relachèrent leurs montures, dans l'espoir que dans l'agitation, le Fléau mettrait du temps à les retrouver.
Mais chacun se refusait à abandonner son équipement unique, préferant mourir avec que de le laisser à un voleur de passage.
Le roi Seizon de l'époque proposa donc un plan : il irait par la mer, dans une caravane, et enfouirait les trésors dans une grotte dans le Nord.
Le roi Mizu qui possédait encore deux Tomarcs en état de faire le voyage, les céda à contre coeur.
Le roi Tsuchi confia à ses gardes sacrés la protection de la caravane, et enfin le roi Reikon, demanda de planter son sceptre à l'entrée de la caverne.
Celui ci protégerait les trésors de la cupidité de chacun, et attendrait que les quatre rois se trouvent devant lui avant de permettre l'accès à la caverne.
 
Les quatre rois, adversaire dans leur cupidité, étaient maintenant unis par leur peur incontrolable du Fléau.
 
Le roi Seizon partit en hâte vers le Nord en laissant s'éloigner les trois autres rois vers l'Est, là où le froid ralentirait le Fléau.
 
Puis, contrairement à ce qu'il avait annoncé, il retourna vers le Sud, vers le Grand Désert, vers un lieu qu'il avait découvert quelques années auparavent, et où les trésors seraient à l'abri à la fois du Fléau, et de leurs anciens propriétaires ...
 
Des paysans effrayés racontent avoir vu un étrange cortège, mené par un homme seul, vétu d'un casque et de bottes étincelantes, portant fièrement un sabre à la main.
Ils furent étonnés de voir ce riche prince sans escorte, et d'autant plus étonnés de voir qu'il s'avancait droit vers le désert avec deux Tomarcs, car même un enfant savait qu'un Tomarc préferait la banquise au sable brûlant du Désert.
 
Malgré tout, il est fort probable que le roi Seizon ait atteint son objectif, car bien des années plus tard, on retrouva des ossements gigantesques dans le désert, ainsi que des restes de chariots aux portes du Désert, mais jamais on ne retrouva la moindre trace ni du roi Seizon, ni de ses précieux trésors...

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Skarsnick

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[RP] La légende des trois rois
« Réponse #1 le: 18 Déc 2006 21:44:49 »
A l'heure dite, tous les rois s'avancent vers Tarphois, à l'entrée de la caverne.
Une plaque métallique, semblable à un bouclier et couverte de runes inconnues bloque le passage.
Quatre trous sont disposés à égale distance sur son diamètre, de la largeur d'un poing.

Les quatre rois s'avancent solennellemment suivant les indications de Tarphois et placent chacun leur main droite dans l'un des puits.
Le silence est total aux alentours, on entend plus que le vent chargé de sable et la respiration des cinq hommes dans l'attente du miracle.

Tarphois, qui se tenait à l'écart de la porte depuis le début, s'avance maintenant d'un pas vers les monarques.
La lune est très haute ce soir et donne à l'aventurier un teint grisatre.

Soudain, un grincement comme personne n'en avait encore entendu se fit entendre. Un bruit sourd, le raclement du métal sur le métal, le bruit d'un ancien mécanisme qui n'avait plus servi depuis des millénaires ...
Enfin, un fin trait noir se dessina sur la surface usée de la porte, comme un cheveu qui serpentait entre les runes, découpant petit à petit l'épaisse plaque de métal.
Le trait s'épaissit et tous comprirent alors que la porte devant laquelle ils se trouvaient était en train de s'ouvrir.
Les quatre rois retirèrent leurs mains du mécanisme et se tinrent alignés devant la porte en attendant que celle ci fût complètement ouverte.

Comme captivés par le lent déplacement des panneaux, chacun s'imaginait déjà arborant les attributs des rois de l'ancien temps, allant fièrement à la bataille, baigné dans une lumière digne des dieux.
Yindo, dont l'esprit pratique n'était plus à démontrer, ne put qu'apprécier le remarquable mécanisme qui avait protégé le repaire du roi Seizon durant des siècles. La porte était si large qu'aucune armée n'aurait pu en venir à bout, et la roche aux alentours semblait être la plus dure qu'il ait jamais pu contempler.
Il pensa alors "Par Shankara, que pouvait donc bien craindre cet homme pour se protéger de la sorte ?".

Arutha lui, imaginait déjà par quel stratagème il allait pouvoir tourner la situation à son avantage, car il n'igorait pas que le roi Mizu serait le premier à descendre et voudrait bien entendu tout garder pour lui.

Ce fut le bruit sourd de la porte qui finissait de s'ouvrir qui le ramena à la réalité.
Arutha regarda le seigneur Stringaoooo qui s'avancait déjà en se frottant les mains, mais une voix derrière eux le fit sursauter.

"- Ainsi la cupidité des hommes les mena à nouveau à leur perte, et désormais, comme moi vous ne connaîtrez plus de paix"
C'était la voix de Tarphois que les quatres hommes venaient d'entendre, une voix qui avait perdu le ton enjoué qu'on lui connaissait, comme si l'homme qui se tenait désormais sur un rocher n'était plus le célèbre explorateur qui les avait menés jusqu'ici.
Relevant lentement la capuche de son manteau, il offit à ces quatre hommes une vision qui allait hanter leurs cauchemars jusqu'à leur dernier souffle : derrière le visage grisâtre que lui donnait la lune, ne subsistaient que quelques lambeaux de chair racornis, de larges trous dans le cuir qui lui couvrait le crâne laissaient apparaître des os blanchis par le temps.
Pire que tout, ses yeux étincelaient désormais d'un rouge sang, comme si deux flammes écarlates s'étaient allumées dans ses orbites.

Luttant contre la nausée, les quatres souverrains, qui n'en étaient pas moins des guerriers, se préparèrent à combattre.
Tarphois eut un sourire qui les glaça à nouveau de terreur.
Rorix pensa "il faut avoir perdu la raison pour sourire lorsqu'on s'apprête à combattre les quatres rois de Sistearth réunis ...".
Comme s'il avait lu dans ses pensées, Tarphois se tourna vers Rorix en disant "je ne suis qu'un messager, s'il vous reste encore une once de raison, je vous conseille de fuir aussi loin que vos montures le pourront, et lorsqu'elles seront mortes d'épuisement, je vous conseille de continuer à fuir. Mais si vous désirez rester là à me terrasser, vous ne ferez que me libérer plus tôt de mon enfer, puis vous périrez à votre tour."

Comme il parlait, les quatre hommes entendaient une sorte de clameur monter des entrailles de la terre. Avant que Tarphois ne révèle son vrai visage, on entendait qu'un murmure, semblable au bruissement des feuilles, désormais c'était un chuchotement insistant. Nul ne savait ce qui allait sortir de cette caverne, mais quoi que cela puisse être, ce serait sans aucun doute la pire calamité que le monde allait connaître.

Profitant d'un moment d'hésitation des quatre monarques, Tarphois se drapa dans sa lourde cape et s'élança vers l'entrée de la grotte à une vitesse surnaturelle, courant comme un dément vers la source de ces grouillements qui devenaient insupportables.

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