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A l'encontre d'un Dieu

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nainfa:
Dans les rues sinueuses et enneigées de Lynsk, Nainfa attendait patiemment l’heure. Il avait convié plusieurs de ses amis et connaissances à une réunion discrète à son domicile.

Plus que 30 minutes et les premiers devraient arriver…

Dans la pièce principale de la bâtisse, une table, sur laquelle s’amassaient les fioles, se dessinait dans un coin. Les gens d’un œil avisé et investigateur remarquent très vite que certains liquides ont été créés récemment. Les petites bouteilles bleues étaient bien mises à l’écart des rouges, dont l’odeur nauséabonde emplissait la pièce. Juste à côté, de petites flûtes jonchaient le sol, tout comme des colliers rappelant ce que des incultes nomment chaos.

10 minutes encore…

Sur une autre table, que l’on pourrait plutôt qualifier d’atelier, des métaux précieux de plus ou moins bonne qualité traînaient en vrac. Quelques bagues finement ciselées étaient fièrement exposées. Chacune d’entre elles était ornées d’une petite pierre lui conférant des propriétés maintenant bien connues.
Alors que Nainfa s’apprêtait à prendre un vieux grimoire, quelqu’un frappa à la porte. Un sourire se dessina sur le visage du sorcier. Il saisit le livre et alla ouvrir. Deux personnes entrèrent et prirent place dans les fauteuils et autres chaises prévus à cet effet
D’autres vinrent plus tard, à intervalles réguliers et toujours par deux. Le sorcier se félicitait de la vivacité d’esprit de ses confrères et consœurs ; en arrivant par petits groupes, cette réunion attirait moins l’attention. Une fois l’assemblée au complet, il prit la parole.

Je vous remercie à tous d’être venus. Je me doute que le voyage fut périlleux, arriver à Lynsk peut s’avérer difficile pour certains sistearthiens.

Nainfa adressa un sourire à plusieurs personnes de l’assemblée puis il continua.

Mais rassurez-vous, cette réunion, si courte sera-t-elle, n’en sera pas moins utile. Grâce aux recherches menées à Shimizu, et notamment grâce à cet antique grimoire Nainfa exhiba le livre qu’il tenait nous avons enfin localisé ce que nous cherchions. Comme nous le pensions, c’est bien lui le responsable des maux qui touchent cette terre. Hélas, les informations dont nous disposons restent tout de même bien peu nombreuses… Si ce n’est cet emplacement ! Il montra alors une carte de l’île sanctuaire. Une zone reculée d’un massif montagneux y avait été marquée d’une croix rouge.  C’est ici que nous devons fouiller ! C’est ici que les chances d’aboutir sont les plus grandes. Et c’est donc là que je compte me rendre sous peu.

Des murmures se firent entendre parmi les convives.

Je compte sur vous, mes amis, pour m’y rejoindre. Vous le savez très bien, l’affaire ne souffre aucun délai. Notre planète, ainsi que tous les peuples qui l’habitent, sont gangrenés par ce fléau. Nos gouvernements respectifs ne peuvent agir. Il nous incombe, quelque soit notre royaume, quelque soit notre clan, de nous dresser contre ce qui ronge chacun d’entre nous, chacun de nos proches.

Les convives approuvèrent et quittèrent ensuite la maison, toujours par petits groupes. Nainfa pouvait alors se mettre en route.
 

Nainfa se tenait là, debout au pied d’un immense massif montagneux. On ne pouvait en distinguer le sommet. Le sorcier commençait enfin à entrapercevoir le bout de son périple. Les semaines passées à enquêter n’avaient pas été vaines. Les longues recherches dans la bibliothèque de Shimizu portaient leurs fruits.
Ses compagnons se tarderaient pas à se manifester et ensemble, ils pourraient progresser significativement. Il entreprit de gravir les pentes escarpées de ce monstre de roche, empruntant parfois de petits chemins sinueux, certainement faits par la faune locale. Aucun éboulement, aucune pluie torrentielle, aucune foudre de mère nature ne pouvait avoir raison de sa détermination. Après plusieurs heures, une grande façade de pierre se dessina devant lui. L’entrée était maintenant bloquée par des éboulis, sûrement provoqués par l’érosion de la montagne. De part et d’autre de ce qui était autrefois l’entrée de ce monument, des statues rongées par les âges semblaient garder ce lieux impénétrable. Elles adoptaient toutefois d’étranges postures, à genoux devant ce temple, implorant on se sait quel pardon. En voyant ces positions pour le moins originales, Nainfa comprit qu’il était au bon endroit. Enfin…
Il entreprit alors de dégager l’entrée, attendant patiemment le reste du groupe.

Nyrah.Syan:
C'etait étrange de voir la façon qu'elle avait de marcher dans les pierres cahin-caha sans ciller, le visage fermé, ou glacial... Peut-etre surtout oublieuse de tout ce qui l'entourait alors.
Le voyage jusqu'ici semblait ne pas l'avoir fatiguée outre mesure ou, du moins, rien en elle ne le montrait.
Ce qui la sortit en premier de sa rêverie furent les statues. Elle les observa un instant comme s'il s'agissait d'êtres vivants emprisonné par la poussière des ages.

*...Soumis...Prostrés...?*

Syan jubilait... Leurs visage émacié, abimé, brisé et ces orbites de pierre vides ou un semblant d'expression restait accroché... Aussi désesperé que leurs suppliques muettes.
Nyrah leva une main, portée par l'âme de sa soeur vers un de ses visages blême.

Puis elle apperçut Nainfa, occupé a dégager un semblant d'entrée, interrompant ce geste qui ne lui appartenait pas avec une sorte de sursaut.
Elle rabaissa le capuchon de sa cape de voyage puis vint a lui et le salua d'un signe de tête, le plus simplement du monde.

Visiblement... vous aviez raison. C'est bien ici...

Elle n'en dit pas plus, penchant une seconde son visage de côté pour regarder les éboulis devant l'entrée. Finalement elle degagea ses épaules de la lourde cape et entreprit elle aussi de dégager la terre et les rochers qui bouchaient l'unique passage... A sa manière.
Elle se servait d'un influx électrique pour fendre les roche trop grosses pour qu'elle ne les déplace. C'était un travail long et fastidieux... Qui irait assurement plus vite lorsque tout le monde serait là.

Sarovia:
La montagne était calme, en plus d’un minuscule torrent, seul quelques rares animaux s’y faisaient entendre.
Mais depuis peu, d’étranges bruits, ressemblants à s’y méprendre à des déflagrations, troublaient cette quiétude.


Peu de temps après, un nouveau son finit de faire disparaître cette harmonie. On aurait dit une bête au galop.

Mais qui pouvait être assez fou pour galoper ainsi dans ces éboulis ?

La silhouette drapée dans un manteau rouge, qui chevauchait sur ce qui était manifestement un kormzib, ne semblait pas vouloir ralentir.
Elle accéléra même, lorsqu’elle aperçu que deux des conjurés étaient déjà au travail.

Parvenue aux statues, la monture s’arrêta, et sa cavalière en descendit.


Merci, Thorn, de m’avoir conduite jusqu’ici…
Tu peux t’en aller, je n’ai plus besoin de tes services pou l’instant !

Elle se tourna alors vers ses deux camarades.

Belle journée pour si noble cause, n’est-ce pas ?

Suite à quoi elle prit le grand bâton qui lui était accroché dans le dos, et commença à enlever des roches du passage grace à un sort de lévitation…

Martoc:
Persuadé d'être en retard, Martoc se pressait de grimper la montagne. Il se maudit d'avoir choisi ce côté pour monter, finalement, la vue ne justifiait pas l'effort à fournir.
C'est qu'il avait du mal, la pente était forte et par moments, il devait coincer son bâton dans son dos pour pouvoir utiliser ses deux mains.
Fier de lui après son escalade, il prit les petits chemins pour faire le tour de la montagne et rejoindre ses compagnons.

Ils étaient en train de déblayer l'entrée, et après un rapide salut et une explication de la situation, il se mit lui aussi à la tâche.


*Beh j'étais pas en retard en fait...*

Kira Nerys:
Au pied de la montagne, Kira Nerys se demandait comment franchir les éboulements avec Azura sa licorne... Elle hésitait à s'en séparer même temporairement, elles qui avaient tant parcouru ensembles... Jade sortit la tête du sac à dos de l'archère et miaula en direction de la licorne, puis elle sauta de sa cache et commença à se faufiler dans les rochers, comme pour indiquer le chemin. La licorne gratta le sol du sabot et commença à suivre la chatte... Nerys, qui tenait seulement la bride d'Azura, leur emboîta le pas.

Et bien ma Zuzu, moi qui pensait devoir te laisser ici... Vous êtes bien braves toutes les deux!

L'ascension fut moins pénible qu'elle ne le craignait. Azura semblait finalement presque aussi agile qu'un kormzib dans les rochers, et c'était comme si Jade avait trouvé le meilleur chemin pour monter rapidement. Les éboulis rendaient le pas incertain, mais pour l'instant rien de grave

Tout à coup Nerys perçu le bruit d'un galop qui se rapprochait. Puis elle distingua une silhouette dans les gravas... un kormzib, qui semblait domestiqué mais nulle trace de son maître.

Alors Jade, tu suivais le chemin ouvert par ce kormzib? pas bête!

L'animal arriva bientôt à leur hauteur et puis les dépassa sans même ralentir. Il avait fait rouler de nombreuses pierres sur son passage, et Nerys avait failli se faire emporter par l'une d'elles. Elle avait le sentiment de le reconnaître, elle était quasi certaine de l'avoir déjà croisé... Elle ne se trompait jamais avec les animaux, elle avait toujours eu un don pour le dressage. Sans doute la monture  d'un autre des invités de Nainfa, c'était donc la bonne route.

Enfin, l'étrange trio arriva à un col, barré par un mur de roche. Nainfa était là, ainsi que Nyrah (ou bien était-ce Syan?), Martoc et celle qu'elle reconnut comme la propriétaire du kormzib. Tous les quatres étaient affairés au déblaiement d'une sorte de tunnel, flanqué de statues montrant des sistearthiens prosternés, qui semblaient implorer en direction de l'ouverture dans la roche.

Nerys salua le groupe et se mit à son tour à dégager des pierres. A cinq, le travail avançait déjà plus vite... Martoc déplaça un rocher plus gros que les autres et un courant d'air s'engouffra dans le couloir obscur, provoquant une plainte sinistre dans la montagne. Les compagnons échangèrent quelques regards. Le passage n'était pas assez grand pour un homme, mais Jade serait suffisamment petite pour s'y faufiler.

Est-ce que j'envoie ma chatte comme "éclaireur"? ou bien attendons-nous d'autres personnes pour entrer tous ensemble?

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