Auteur Sujet: Jérémiade à ta prune  (Lu 9453 fois)

Nelson Mans Dehla

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Jérémiade à ta prune
« le: 09 Juil 2006 15:38:39 »
[HRP] j'invite tous ceux qui le désirent à participer à ce RP comme protagoniste ou spectateur. J'insiste juste sur le fait que tous ceci doit rester RP. voila voila [/HRP]


Un homme à la peau pâle entra dans l'auberge. Ridé et fourbu par les âges, cette homme avait les cheveux grisonnant.
Il semblait sage et cultivé.
Il attira les regards grâce à ses vètements peu communs.
On devinait que Nelson Mans Dehla venait d'une contrée inconnue.

Après avoir observé l'assemblée ici présente, il posa un tabouret sur le sol. Ce tabouret lui servit à monter sur une chaise puis sur une table. Eh oui, le grand âge se faisait sentir.

Debout au milieu de l'auberge, notre ami Nelson attira l'attention sur lui



Oyez oyez braves gens, il m’est arrivé, chemin faisant, de composer un poème à la gloire d’un fait répandu de part notre monde :

Les regards se tournèrent vers celui qui prenait ici le rôle d'un troubadour.
Nelson commenca alors sa prose


Musique je vous prie

Un léger air de guitare emplit l'auberge

Hum Hum

Il y a fort fort longtemps,
Dans un passé pas si lointain
En ces terres je suis arrivé
Tout plein de bonne volonté

Mais ce courage qui m’animait
C’est ma foi bien vite envolé
Car quand je pus choisir la facilité
Je n’ai pas longtemps hésité.

M’aventurant hors de la ville
Me mettant à chercher
Gloire et renommée
Je fis une rencontre
Qui, cependant sans péril
Allait bouleverser ma destinée

Tout mince et tout fébrile
Je vis cette créature qui répondait au doux nom de djinn
Je m’empressais de la tuer
Pour acquérir un semblant de renommée

En voyant la difficulté de la mise à mort
Je pensais, en me croyant fort,
Pourquoi ne pas recommencer
Et m’aguerrir ainsi avec tant de facilité

Ma séance de chasse commença
Dans le but d’expérimenter toutes mes techniques
Même s’il y avait plus un côté ludique
Qu’un risque certain de trépas

Je me retrouvais donc parmi les plus connus
Sans l’avoir spécialement voulu
Mais comme cela me plaisait
D’être hissé au sommet
Sans l’avoir mérité
Je n’ai pas déchanté

Je continuais donc ma petite passion
Massacrant les djinns à foison
Pour rester connu grâce à ma vie solitaire
Qui ressemble à celle d’un grabataire

Arrivant un jour en ville, on me demanda de voter
Je découvris que j’avais un roi
Et cela me mit en émoi
Je me sentis empli de fierté
D’avoir participé à la vie de mon royaume
Car on me permit de voter
Alors que je n’ai pas acheté ne serait-ce qu’une pomme

Un jour chemin faisant
J’ai rencontré quelque chose de surprenant
Qui ne correspondait pas à mes djinns favoris
C’est alors que j’ai compris
Qu’il y avait d’autres personnes que moi ici
Et sans demander mon reste, je me suis enfuis

J’avais eu peur du risque qu’il y avait
Et je décidai donc de devenir plus fort
En retournant taper mes djinns adorés
Car c’est facile au point d’en devenir un sport

N’ayant fait que cela de ma vie
Encore une fois je finis
Par rencontrer une autre âme que moi
Et ce coup ci, je n’ai pas eu les foies

J’entamais alors le combat
Avec mes attaques durement acquises et maîtrisées
Mais mon ennemi esquiva
J’en fus drôlement étonné

Lui, par contre, ne me rata pas
Dès que son assaut me toucha
Je sentis un liquide chaud couler
J’ai eu peur car cela ne m’étais jamais arrivé.

La chance alors me sourit
Car une de mes attaques l’atteignit
Et mon adversaire s’écroula
Etant arrivé au trépas

Très fier de moi, je regardais son corps
Et je le vis couvert de cicatrices et vieilles blessures
Et je me dis « qu’est ce qu’il a eu la vie dure »
Il n’avait pas choisi le bon sport

Après m’être renseigné de mon côté
J’appris que la personne que j’avais affrontée
Etait un fervent défenseur de sa patrie
Qui, pour celle-ci, risquait tout le temps sa vie

Je le trouvais si faible et peu efficace
Que j’en ris fort tellement c’était cocasse
Après une vie mouvementée, il ne pouvais pas se défendre
Contre quelqu’un comme moi qui a eu la vie douce
Et qui, comme vous avez pu l’entendre
N’a fait que se tourner les pouces


Nelson arbora un sourire devant les regards de ses spectateurs. Certains étaient amusés, d'autres surpris ou encore couroussés. Nelson attendait leurs réactions.



voilà voilà, j'espère que ma composition vous aura plu. J'en ferai d'autres, ne vous inquiétez pas...

Nelson Mans Dehla

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Jérémiade à ta prune
« Réponse #1 le: 27 Jan 2007 20:44:38 »
Nelson entra dans la taverne. Il n'y était pas venu depuis longtemps car l'inspiration lui manquait mais cela appartient maintenant au passé !

Il avait erré ici et là, cherche la motivation à la création d'un nouveau poème.

Quelques signes de tête pour saluer quelques personnes, une poignée de main de temps à autres,...
Oui, la taverne lui avait manquait et Nelson était content d'y retourner.
Fatigué par un long voyage, il s'assis sur une chaise et sortir un long parchemin. La collecte d'informations avait été fructueuse et Nelson avait donc concocté une nouvelle poésie.

Se saisissant de son parchemin, il se leva mais ne monta plus sur la table. Ces cabrioles ne sont plus de son âge.


Bonjour à tous. Vous vous souvenez sans doute de mon dernier poème... Eh bien figurez vous que j'en ai composé un nouveau !
Je me suis avanturé par ci par là et un fait m'a marqué au point de m'inspirer.

Une profonde tristesse marqua le visage du vieil homme. Ses joues se creusèrent et son teint déjà pâle perdit encore de la couleur.


J'espère que le résultat vous plaira :

Se tournant vers les musiciens

Musique je vous prie.

Un air calme et lent, presque mélancolique et triste emplit la pièce.



Ma vie, mon existence, mon énergie…
Il fût un temps où je les destinais à autrui.
Aider les autres était ma passion
A un tel point que mage est devenu ma vocation.

J’entrepris donc de m’occuper des blessés
Qui, malgré nos efforts, affluaient.
Certains revenaient de la chasse
D’autres de la guerre
Mais quel que soit l’état de leur carcasse
Mes soins, je leur ai offert.

J’étais fier de servir mon royaume
Car tout en maîtrisant de mieux en mieux mon art
Je rendais service aux hommes
Qui me récompensaient avec un avoir.

Je me rapprochais des champs de bataille
Où j’appris également à protéger
Ces êtres aimés
Des agressions qui les malmenaient.

Ma panoplie de sorts augmentait
Soins, protections et même résurrection !
Je pouvais tout parer
Grâce à mes capacités…

C’est là que mon comportement changea
Car, avide de savoir et de gloire
Mon objectif premier se métamorphosa
Et se teinta de noir.

Voulant exploiter mes rituels du mieux possible
Les blessés devinrent des cibles
Pour les mages expérimentés
Car seuls eux seuls les satisfaisaient

En effet, pourquoi vouloir soigner
Un vulgaire bras cassé
Alors qu’une personne à l’agonie
C’est plus rentable, ça fait pas un pli.

Ma quête de puissance et de prestige
Me conduit même à la traîtrise
Car voulant m’expérimenter
J’ai soigné et protégé
Des membres du royaume opposé !

Maintenant, je ne recule devant rien
Pour garder ma place tant méritée
D’un des 10 mages les plus expérimentés
Que l’on peut trouver en ces contrées.

Je ne pense toujours qu’à moi
Sans que cela ne me mette en émoi
Alors que le but de ma profession
Et avant tout la guérison.



Sans rajouter un mot, sans regarder personne, Nelson se rassie et s'évada par la pensée. Il ne remarqua même pas le verre que lui apportait Roger. Le regard vide, le teint blafard et l'air terriblement vieilli, le poète regardait dans le vide, comme s'il n'était plus présent...