Lundar n'avait dit mot, pensant que les principaux intéressés répondraient rapidement à la demande du roi Mizu. Cependant la réponse en question ne fut pas des plus éloquentes et la conversation en vint à la politesse. Lundar prit alors la parole, s'adressant à son vieil ennemi.
"Horobi, toujours vivant ? Alors comment se porte mon vieil ennemi ? Toujours soif de combats, n'est-ce pas ? Tu aurais fait un bon Tsuchi si tu n'étais pas déjà tant contaminé par la faiblesse Mizue...
Tu cherches des combats ? Tu n'as pas vraiment frappé à la bonne porte, il semblerait qu'avant de t'accorder cela, le clan dirigeant du peuple guerrier ait quelques affaires internes à "régler"... Cependant, tant que nous sommes en ce lieu civilisé, loin des champs de bataille, nous pouvons peut-être en profiter pour que tu nous exposes très clairement les modalités de ce combat.
Peut-être que cela pourrait intéresser quelqu'un..."
Le chevalier Tsuchi adressa un clin d'œil à la royale personne lui faisant face.
"Il se pourrait même que je sois ce quelqu'un, si tu vois ce que je veux dire...
Bien que nous soyons très différents, je comprend cette envie d'en découdre, qui caractérise ordinairement les tsuchis, mais qui semble s'être étendue. Comme quoi notre culture "barbare" peut en toucher plus d'un !"
Le regard de Lundar se fit plus dur, plus sérieux.
"Trêve de bavardages, quand tu désires défier quelqu'un, assure toi que cette personne est du genre à relever les défis, sinon tu vas forcément droit au refus, tu devrais le savoir maintenant, ce n'est pas la première fois que tu le vis me semble-t-il. Et puis lorsque tu veux un bon combat, rien de tel qu'un chevalier pour honorer tes attentes... Nous sommes dépositaires de la science martiale et nous ressentons toujours ce besoin de l'affrontement, surtout ceux qui placent haut les valeurs de Shankara..."
Sur un ton de défis Lundar ajouta
"Si ton envie de combattre n'a pas diminué, tu sais ou me trouver..."