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Leur première vraie rencontre datait d’il y a un peu plus de trois mois.
Certes, ils s’étaient bien croisés avant cela mais… à l’époque, elle était une ennemie.
Lui, souverain du Royaume Mizu. Elle, une jeune mage née au sein du Royaume Tsuchis.
Rien ne laissait présager ce qui allait arriver… Surtout qu’Horobi avait perdu sa femme, et rien ne l’intéressait à part voir le sang de ses ennemis couler encore, encore… et encore.
Cette première rencontre signifiait beaucoup pour la jeune femme. Elle était avec son mari et cherchait à se faire naturaliser Mizu. Dès cette première entrevue, le jeune chevalier avait remarqué qu’il avait à faire à une personne de qualité et sincère.
Elle était douce, souriante, gentille et séduisante. Avec son mari, ils formaient un très beau couple. Le jeune souverain leurs avait dit et il le pensait en toute sincérité.
Les semaines passèrent. Il apprit à la connaître. Elle était très attachante. Les qualités ne manquaient pas, loin de là. Il commença à passer du temps avec elle, à se rapprocher peu à peu, indéniablement, comme attiré par une force mystérieuse qui se dégageait de la jeune mage. Depuis le décès de sa femme, il s’était juré de ne plus jamais connaître l’amour et pourtant… et si…
« Tu n'es pas qu'une citoyenne pour moi. » Avoua Horobi, le vingt et unième jour de Nabsar alors qu’il passait un peu de temps avec la jeune femme.
« Je tiens à la plupart des Mizus, mais certains… encore plus que d’autres. »
La demoiselle fit comprendre qu’elle était heureuse d’avoir intégrer ce nouveau royaume.
« Que tu es attentionné… » Disait-elle avec ces petits yeux craquants.
« C'est toujours un réel bonheur de prendre soin d'un petit ange… »
La jeune mage était flattée et gênée des paroles de son roi.
Ils ne tarissaient pas d’éloges l’un envers l’autre. Ils étaient devenus si proche qu’elle se confia à lui, car elle avait des problèmes. La jeune femme pensait au divorce. Son mari était trop souvent absent.
Horobi avait beaucoup d’estime pour les deux jeunes gens, et il était réellement peiné de voir ce mariage se briser.
Il ne savait pas trop quoi dire, depuis la mort de sa femme, il avait un peu perdu l'expérience d'un couple et des problèmes que cela pouvait impliquer.
La complicité de la jeune mizue et du Roi ne cessa de croître. Les regards étaient intenses, les sourires sincères…
Elle avait fait son choix, elle allait divorcer. La mage ne se trouvait plus être une épouse modèle. Elle s’en voulait de batifoler, même dans les limites du raisonnable, et songer à un futur compagnon, en voyant Horobi, qu’alors le mariage la liait toujours à son mari.
Ainsi, le douzième jour de Nuersar… Elle divorça. La jeune femme avait de la peine… Mais son choix était fait depuis quelque temps maintenant. Elle devait le mettre en pratique.
Une page venait de se tourner, mais une autre venait de s’ouvrir…
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